juillet 2007


Je répète : les statistiques c’est mâââgique.

La plupart des lecteurs réguliers de ce blog sont en congé. Ils sont par exemple en vacances , enceinte ou en tournée mondiale autour des lacs les plus dangereux du globe . Cette phrase comporte un pléonasme subtilement dissimulé, retrouvez-le.

La plupart des lecteurs de ce blog donc disais-je, ont déserté la vivifiante lecture qui leur laisse cette haleine fraîche et ce subtil mouvement des cheveux après une forte mais amicale bouffée d’air frais, sensation délicieuse qui fera leur succès social tout au long de la journée dans leur vraie vie. Oui je sais je me mouche pas du coude, mais en même temps vous êtes pas masos, si le Blog de posuto renaudait du bec vous viendriez pas, et pis de toutes façons les trois virgule neuf quart (3,9/4) du temps c’est ma moitié qui écrit, donc en croyant que je complimente l’entreprise familiale, en fait, je réitère mon amoureuse admiration à Kiki. Kiki je t’aime. Regardez ailleurs les gens quand je suis impudique, là, bon, nan mais.

Bref, je renoue le fil de ma pensée qui se pète allègrement tous les 15 mots depuis le début de ce billet. Les statistiques c’est magique, et très étonnant. Basses eaux pour les commentaires, hautes eaux pour les statistiques. Jamais on n’a eu autant de pages vues, selon le moteur de statistiques rudimentaire et néanmoins fruste de sa Majesté Le Monde.

Alors que je me dis, pourquoi comment et par quel miracle de la Mathématique ?

Ben je crois entrevoir un embryon de solution.

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Plus tu dures comme blog, plus haut tu es référencé sur le moteur de recherche G**gle. Ce qui fait qu’en lieu et place des sempiternelles « amants de Ségolène » et autres « femmes nues dans salon pour zorglub de base », les recherches qui mènent à notre humble demeure virtuelle sont aujourd’hui « tigre », « chaton », « argent » et « peintre en bâtiment », ce qui commence à avoir sinon fière, du moins moins pitoyable allure. Du coup la foule rapplique, mais ne doit pas rester plus de 2 secondes à chaque fois…

Maintenant si vous avez une autre explication je suis preneur. Comme précédemment mentionné, le commentaire aujourd’hui se fait rare. N’hésitez pas.

RV

PS : l’autre blog, Ainsi va la semaine, est en congé. Il se pourrirait bien, comme dirait une de mes tantes qui a l’humour automnal, que cela se transformât en un coma prolongé. Nous verrons.

Ils sont l’élite.
Les héros de l’Humanité.
Ils s’élèvent, tels des Dieux vainqueurs au-dessus des nuages, ils franchissent le ciel, ils bravent l’atmosphère et les météorites avec courage, ils surfent, héroïques, sur la voie lactée, ils laissent la marque de leurs semelles sur le sol lunaire aussi simplement que moi, mes empreintes de pieds sur le lino de la salle de bain. Admiration.

Et puis, c’est comme tout, si on gratte un peu…

Où étaient les toilettes à Versailles ?

Einstein se curait-il les dents avec ses clés ?

Oui, si on gratte un peu, le charme tombe comme un charme.

Les héros de l’Espace sont hips !

Les Dieux vainqueurs ne faisaient pas preuve de courage, mais d’ébriété.

Et encore, on ne nous dit pas tout. Heureusement, le Blog de Posuto a enquêté. Nos conclusions sont effroyablement effrayantes (et c’est rien de le dire).

En 1969, déjà, un astronaute dont nous tairons le nom (par civisme), porta une tartine de marmelade à sa bouche en oubliant l’existence de son casque. Cette photo, retrouvée dans des archives classées Secret Défense et diffusée ici en EXCLUSIVITÉ MONDIALE, est édifiante.

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Et cette autre où le même malheureux veut récupérer le courrier qu’il croit avoir reçu dans cette petite boîte cerclée de rouge…

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Je vous laisse en tirer les conclusions qui s’imposent vous-même.

Mais le scandale ne s’arrête pas là.

C’est la course aux étoiles toute entière qui se trouve remise en question.

Je pose une question, mesdamesmessieurs, je pose une question : dorénavant, comment les croire ??????

Et qui nous dit qu’au-dessus de nos têtes, il n’y a pas ça :

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ou ça :

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ou encore ça ?

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Comment savoir, au fond, si le vrai monde n’est pas celui-là, hein ?


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La Vérité sortira-t-elle de la bouche de l’éléphant ? (ou de la tortue, ou du boa genre guépard, c’est çui qui dit qui veut).

Une p’tite tisane aux plantes ?

Kiki

Help ! (citation des Beatles)

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Comme si cela ne suffisait pas !

Déjà, la vie bon.

Déjà que je me pose cent trilliards de questions à la minute.

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Déjà que j’ai du mal à poser un oeil sympathique sur certains congénères.

Déjà que je n’ai pas la foi.

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Déjà que les nouvelles du monde ne sont pas toujours bonnes.

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Déjà que je me cogne régulièrement le petit orteil contre des objets contondants ET agressifs.

Déjà que le Temps passe, le Temps fuit, et c’est rien de le dire, à peine ai-je fini d’écrire cette ligne qu’une nouvelle ride se forme sur mon front et qu’une partie de mes cellules éclate comme bulles de savon éphémères.

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Eh bé, en plus du reste Le vieillissement rend moins sensible à l’humour.

« Ce n’est pas une étude sur ce que les gens trouvent amusant, mais sur le fait de savoir s’ils comprennent ce qui est censé être drôle, souligne le Pr Carpenter. Il y a des mécanismes cognitifs de base pour comprendre une plaisanterie. Or les adultes âgés, lorsqu’ils présentent des déficits dans certaines zones du secteur cognitif, peuvent éprouver des difficultés dans la compréhension d’une plaisanterie ou de l’humour en général. »

Vous connaissez l’histoire du fou qui repeint …?

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Qu’est-ce qui est vert …?

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Un anglais, un belge et un français …?

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Bon, je me dépêche avant qu’il soit trop tard :

Vite .

Très vite .

Très très vite .

Bon, vous avez compris le principe ?

J’ai mis en lien des exemples au hasard. Il y en aurait beaucoup d’autres à ajouter, mais y’a les choux-fleurs qui cuisent, vous avez-vu l’heure ?

Kiki

Pour moi, écrire est une drôle de maladie.

Le symptôme de base, c’est créer, et créer, pour moi, c’est fabriquer un truc à partir de rien, une plutôt de presque rien, de particules de matière négligeables et communes.

Prendre un crayon, un simple crayon, le plus méchant et le plus tarte des crayons, un crayon qui n’aligne même pas trois idées et qui, si on le laissait à l’état sauvage, ne ferait rien de lui, resterait platement immobile et aussi statique qu’une bête de pierre ou qu’un idiot de caillou.


Prendre de la peinture, la plus commune, une couleur sage et pâteuse, si tu la laisses dans le pot ou dans le tube, elle ne montre aucune marque de révolte, atone, silencieuse, inutile, rien, pas de caractère, non, aucune personnalité…


Prendre du fil, n’importe le quel, du gros, du mince, du brillant, du poilu. Il est là, aggloméré en pelote, juste bon à amuser les chats ou à prendre la poussière au fond d’un placard.


Prendre des mots, des mots connus, même pas des mots extraordinaires comme canopée ou tubercule, non, des mots utilisables partout et en toutes circonstances, des « avec », des « parmi », des « encore ».

 

Avec le crayon, il est possible, je dis bien possible -pas facile- de créer une forme, une femme, un fruit, une cathédrale, et de poser dans l’œil de celui qui regarde, des émotions inattendues.


Avec la peinture, c’est pareil, la regarder peut te donner la joie, l’impression d’une immense sagesse ou d’assister à cent ans de solitude ou d’être choqué, presque écoeuré, de ne pas comprendre ou d’être saisi, et toutes ces sensations si complexes à décrire que des critiques artistiques s’en embrouillent les pinceaux et pensent certains jours à changer de métier. En plus, tu peux tomber dans l’Histoire, de la main rupestre au portait d’Henri IV, ça fait une grande porte ouverte pour un si petit matériel.


 

Avec le fil, tu peux broder une chasuble, un marque page, un coussin pour poser les alliances aux mariages, un tableau avec oiseaux multicolores ou fleurettes des champs, tricoter un vêtement pour un tout-petit, un pull pour un amoureux, une écharpe si longue et si laide qu’elle en deviendra poétique et des doudous qui grattent et qu’on punaise au-dessus des berceaux de bébés.


Avec les mots, il y a toute la place. Comme avec le fil, le crayon et les pigments.

C’est même incroyable. Je n’essaierai pas de faire un quelconque inventaire de tout ce qui peut sortir d’un écrit, c’est trop large, trop divers, trop illimité. Rien qu’avec de minuscules lettres, ces gentils petits dessins gribouillés, assemblées entre elles, les résultats donnent le vertige.

 

Alors, je dis que ceux et celles qui peuvent créer des trucs à partir de rien, ou presque rien, eh bien, je les admire. Et même, je tente de faire un peu comme eux. Quelle drôle d’idée, n’est-ce pas ? Une idée qui peut devenir fixe en plus, une maladie, une drôle de maladie.

Kiki

Dimanche 22 juillet : MAJ d’AVLS (héhé : mise à jour d’ainsi va la semaine …)

Aujourd’hui, il est plus que temps de tordre le cou à toutes ces idées préconçues qui voguent ça et là à propos de cette merveilleuse épreuve que l’Homme, en son incroyable sagacité et grâce à une intelligence hors pair (bien supérieure à celle du primate ou de l’holothurie) à imaginé dans sa tête, oui, je veux parler du Tour, le seul, le vrai, le meilleur, le Tour de France.

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-Le Tour de France n’est pas rond. « Et pourtant, il tourne…! » se serait exclamé, perclus d’admiration, Galileo Galilei (dont le nom ressemble au titre d’une chanson de Nana Mouskouri, mais non).

-Le Tour de France ne tourne pas qu’en France (ça, c’est pour tromper l’ennemi, c’est comme les faux amis, c’est piégeux, mais comment lutter ?).

-Le Tour de France est commenté par des journalistes impétueux qui peuvent dire Vinokourov comme on éternue et parlent de secondes pendant qu’elles s’écoulent, de classement pendant qu’il change, et d’échappées alors que personne, non, personne, jamais, Ô Grand Jamais, ne se sauve vraiment.

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-Le Tour de France est magnifique de par ses paysages multiformes, de la large plaine à la bucolique montagne, petite, moyenne, ou bien pentue. La végétation est superbe, seulement masquée par quelques mains vertes gonflables et des panneaux publicitaires flottants, tels des étendards victorieux d’un autre âge, aux enluminures de Primagaz et d’MBK.

-Le Tour de France a un public jovial qui menace à tout moment de faire chuter ses coureurs. Ça, c’est drôle.

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-Le Tour de France, c’est du Sport. Là, qu’on ne s’y trompe pas. Il s’agit de pédaler assez vite et assez fort pour que le vélo avance plus (technique de base).

-Le Tour de France est tactique : les équipes y sont reconnaissables, grâce à des maillots similaires. Par contre, elles ne sont pas séparées par un filet comme au volley-ball. C’est perturbant. Du coup, il faut beaucoup de tactique. Et même plusieurs. Alors, je mets un s à tactique. Et toc : tactiques.

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(non, ça c’est le Tour de France à la voile, je m’est trompée…)

-Le symbole du Tour de France est le maillot jaune. On notera le subliminal rapprochement avec Louis XIV et son Soleil. Le Tour de France est d’une beauté quasi monarchique.

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-Les problèmes du Tour de France sont légions (tiens, un subliminal rapprochement avec Jules César ? ça n’a aucun rapport, ce billet c’est n’importe quoi). Certains coureurs doivent concourir alors que leur coccyx est en lambeau, leur clavicule en miettes et que 76 points de suture les recouvrent.

-Le Tour de Tour de France est plein de suspens: les participants, sont-ils dopés ? Si oui, lesquels, et comment savoir ? Tant que les produits dopants ne donneront pas la lèpre comme effet secondaire nous resterons dans l’incertitude…

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-Le Tour de France est reposant : il est extrêmement simple de s’endormir devant.

Enfin, c’est ce que j’ai constaté à plusieurs reprises.

Kiki

PS : les illustrations de ce billet sont foutraques. C’est fait exprès. C’est les vacances.

Il m’arrive, entre deux cafés, de cliquer sur Google Actualités.

Comme j’ai des velléités de choix dans mes lectures d’articles, je sélectionne souvent dans la colonne de gauche le sous-menu Culture.

Ma question est : y’a t-il quelqu’un qui trie les nouvelles et fait des beaux tas avec International d’un côté, Sciences et Technologie au milieu et Culture de l’autre ? Oui, qui est aux manettes ?

Parce que si c’est le cas, il faut qu’il démissionne et se lance dans le point de croix ou la récolte de la papaye domestique.

Il y a à peine 8 secondes, à la sous-rubrique Culture, je tombe sur cet éventail de nouvelles fortement culturationnées :

Besancenot en justice mi-septembre

C’est re-parti pour Paris-Plage

RTL creuse à nouveau l’écart avec ses concurrents

Ou alors, c’est que ma conception de la Culture est obsolète.

M’enfin, un peu de bonne volonté, et il n’y paraîtra plus :

Besancenot, tiens :

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C’est-y pas plus classe ?

Et Paris-Plage… je m’en vais te le Monétiser grave :

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Pour RTL, j’ai eu du mal… C’est l’intention qui compte :

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Bon, je fais avec mes moyens, la petite pierre à l’édifice et tout ça.

Tiens, en prime et dés maintenant, je vais m’exprimer en alexandrins. De 12 pieds. Parfaitement. Sans rire. Enfin, après le café…

Kiki

Mesdames, Mesdemoiselles, Messieurs, et les autres, le blog de Posuto vous signale également que le surgeon Ainsi va la semaine a été mis à jour, comme tous les mercredis et week-ends.

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Une information de la rubrique insolite de

(-mon premier est distribué par le facteur

-mon deuxième est un chant, comme « Est-ce que tu viens pour les vacances » mais en plus politisé

-mon tout parait sur papier une fois par semaine, avec des photos et des articles, un peu comme un journal… ou comme une truite. Non, comme un journal. )

OUI.

Mais comment avez-vous fait pour trouver ?!?!? Donc, sur Courrier International de cette semaine, ceci :

Le port du voile est mauvais pour la santé :

“La médecine a prouvé que la femme voilée inspire une grande quantité de CO2. Cela entraîne des problèmes pulmonaires et prédispose à l’asthme. La condensation a également des conséquences sur la vue. De fait, l’on constate que beaucoup de femmes voilées depuis longtemps sont amenées à se faire soigner pour des affections pulmonaires et des problèmes oculaires. Par ailleurs, une étude scientifique publiée par une femme médecin vivant au Danemark montre que l’absence d’exposition du corps au soleil chez les femmes entièrement voilées entraîne une carence en vitamine D, qui accroît le risque d’ostéoporose”, lit-on sur le site arabe Elaph.

Et de là, mon esprit pourtant méthodique s’égare vers toutes les joyeusetés que se fait l’Homme, sur lui-même, sur les siens (et sans compter sur ses ennemis) en vertu de pouvoirs magiques ou bibliques, souvent spirituels mais jamais drôles.

On peut même en rajouter. Je m’y colle ?

Allez, go, je suis Boushni, Grande Prêtresse de la Création,

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et je décide, par la présente que :

-les hommes (qui se laissent trop facilement séduire par les artifices des femmes perfides) devront vaquer à leurs occupations la tête enserrée dans un sac en plastique bien étanche.

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-quant aux femmes, on leur coupera dorénavant la tête (pleine de perfides artifices). Qu’elles gardent leurs mains pour la cuisine et leurs ventres pour l’enfantement.

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Comment ça, ma religion craint du boudin ?

AH ! Mécréants !

La Grande Prêtresse Boushni vous maudit jusqu’à la seizième génération, vous ne pourrez plus jamais reconstituer un Rubik’s Cube. Et prenez garde, mon courroux est capable d’anéantir l’espèce humaine, rien qu’en claquant des doigts, clac, de par le fait.

Comment ça, c’est en bonne voie ? On ne respire pas dans un sac plastique et on ne survit pas sans tête ?

Vous chipotez, mes créatures, je m’excuse de vous parler crûment, oui, vous chipotez.

Bon. C’est trop coton de créer un univers. J’arrête.

Et pis la Religion, c’est mauvais pour la santé.

Cacahuètes ?

Kiki

Un peintre ça peint (vous êtes estomaqués, non ?). Ca peint des portraits, des pommes, des ponts, des rues, des lampions, des formes, des lignes et des couleurs (si j’ai oublié quelque chose faites-m’en part. Ah, oui, des femmes nues, allongées, qui mangent des pommes sous un lampion).

Certains peintres peignent très bien (j’en profite pour les féliciter) mais ne racontent rien. Il exposent, voilà. Boum.

Et d’autres racontent des histoires. Moi c’est ceux que je préfère.

Hopper est un gars à part : il raconte tout en un, parce qu’il choisi le moment exact de l’histoire le plus vaste, le plus dur à trouver, celui où tout est possible.

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Il peint ce qui vient d’arriver, ce qui arrive, ce qui ne s’est pas encore passé. Et comme il ne nous prend pas pour des andouilles, il nous laisse faire pour imaginer ce qui vient d’arriver, ce qui arrive, ce qui ne s’est pas encore passé.

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Et puis, il y a ses personnages, seuls, mais pas seuls bof pas glop, non non, seuls de la grande solitude, la grosse, celle de l’Humanité qui sait sa finitude et sa petitesse.

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Du coup, j’ai envie d’approcher ceux ou celles qu’il peint, de savoir ce qu’ils veulent, où ils vont, ce qu’ils pensent. Et même des fois, j’ai envie de les consoler.

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Et même quand il ne peint personne, quelqu’un est là, qu’on pourrait presque apercevoir, si on bougeait un peu la tête.

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C’est un drôle de peintre. Il est très connu. En même temps, je me demande si on peut vraiment le connaître.

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J’ai lu plusieurs articles sur lui. Je sais qu’il aimait la France, parler et écrire le français, et qu’il pouvait réciter du Verlaine, qu’il aimait aller au cinéma quand il n’avait pas d’inspiration, que sa maison la plus célèbre a servi de modèle à Hitchcock pour celle de Psychose, je sais des tas de trucs, mais pas grand chose au fond.

C’est même ce que je préfère chez Hopper, ne pas savoir…

Kiki

Si si. Un souci avec Cécilia (vous remarquerez que ce billet est une torture pour cheveux sur la langue, mon sadisme est sans limite).

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J’ai cru entendre que des beaux jolis compliments sur Cécilia qui rencontre Kadhafi pour faire libérer les infirmières et le médecin bulgares.

Et je suis d’accord (personne ne me demande mon avis ?). Le Ciel fasse que ces personnes soient libres. Bizarrement, et depuis ma naissance, je suis pour que l’Humanité aille mieux avec moins de guerres, moins de maladies, moins de malnutrition et plus de bonheur pour tout le monde.

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Original, n’est-il pas ?

Mais j’ai un souci avec Cécilia.

Rappelez-moi son boulot déjà ? « Femme de » ?

Ben, oui, moi ça me gêne. On pourrait discourir sur les buts à atteindre et les moyens d’y parvenir, je sais bien, la fin qui justifie, je sais que le but est louable, bien sûr, mais ça me gêne. Parce que si cette pratique se généralise, on n’est pas sorti de l’auberge, ni de la taverne, et même la guinguette a fermé ses volets, c’est dire.

Tiens, je vais acheter du pain. « Une baguette, siouplait  » et j’agrémente ma demande d’un sourire respectueux et amical à but non lucratif. Mais, hasard impétueux, le boulanger, souffrant d’une rage de dents a filé les clés de son magasin à sa femme, et le pain n’est pas comme d’habitude, un peu noir et collant, c’est le cambouis, il faut dire qu’elle est garagiste dans le civil…

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Enfin, ça part d’un bon sentiment.

Tiens, je prends l’avion. Le commandant de bord est en réunion. Qu’à cela ne tienne. Sa femme est disponible. Elle s’empare des commandes de l’appareil avec un altruisme non dénué d’abnégation. Evidement, elle ne décolle pas, elle passe par la nationale, c’est plus sage, on peut doubler tous les camions et les chauffeurs écarquillent les yeux, c’est comique. On met du temps, et on s’arrête face à la mer, c’est joli, la mer.

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Bref, tout ça part d’un bon sentiment.

RV est professeur d’Histoire-Géo. Récemment, un empêchement l’obligea à ne pas performer un de ses cours. Heureusement, j’étais là. Ses élèves savent maintenant que le « Zimbabwe » est utile au Scrabble (deux lettres à 10 points, ça ne se trouve pas sous le sabot d’un quelconque équidé) et que la capitale de la Norvège est Kaïkaï (Brrr).

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Et ça part d’un bon sentiment. Non, RV, ne me remercie pas.

Entendons-nous bien. Je ne souhaite pas que Cécilia reste dans l’ombre de son Grand Homme d’Etat. Au contraire : qu’elle agisse et qu’elle réussisse, de préférence dans une voie qu’elle connait, un métier auquel elle aurait été formée, ou une fonction qui la verrait élire démocratiquement par le gentil peuple.

En plus, j’ai un autre souci avec Cécilia (je suis ronchon aujourd’hui) : c’est sa déclaration à propos de Rachida Dati qui serait, je la cite « de la race des seigneurs« . Ouais, j’ai un souci avec les gens qui pensent en terme de « race ». Je sais bien que j’ai mauvais esprit, que c’est une expression comme ça, qu’il ne faut pas y voir…etc… Mais qu’est-ce que j’y peux si j’ai un souci ? En plus « race des seigneurs », ça t’opère une vieille hiérarchie à l’odeur pas fameuse…

En fait 2. Un souço, deux soucis. Peut-être que j’aurais du appeler ce billet « J’ai un problème » mais ça me rappelle trop cette chanson de Sylvie et Johnny, et j’ai besoin de pensées positives avec ces deux soucis qui me causent du souci, hein…

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Kiki

Oui, bon, je voyais pas d’autre titre possible.

Il faut dire que moi, les vacances, l’été, la chaleur, ces trucs-là, ça ne me donne pas du tout envie de ne penser à rien. Comme dit Cabrel, c’est l’hiver dans le fond de mon coeur, nan c’est pas vrai, mais c’est pour dire que bon, c’est moyen-moyen ma saison l’été. Par pitié, vous seriez gentils tous et toutes d’éviter de me gratifier de ces réflexions que j’entends depuis toujours, du style « ah, t’aime pas l’été oh moi j’adore, le beau temps, les longues soirées, on se sent bien dans son corps, c’est la saison la plus sensuelle, gnagnagna… » Mettons que je n’ai ni corps ni sensualité ni goût pour les nuits commençant à 23 heures et passons à autre chose. Compris ? COMPRIS ? Ah, tout de même…

Donc revenons à la politique. ben y’a pas beaucoup de progrès depuis 1500 ans. Rappelez-vous : c’est l’été, les Rois mérovingiens se sentent bien, il fait beau et les longues soirées… Heu, pardon, v’là que je me remonte la pendule tout seul encore un coup… reprenons vraiment…

Pépin le Bref, au 8e siècle de notre ère, officiât en tant que maire du palais chez les rois mérovingiens. Cela revenait à dire : 1er ministre. Après avoir déposé habilement le dernier roi de cette dynastie (Childeric III), il se fit proclamer roi, et devint donc l’initiateur de la lignée des Carolingiens.

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Couronnement de Pépin, par Loyset Liedet, vers 1469 (Bruges)

Nicolas Sarkozy n’a jamais été premier ministre, et n’a donc pas exactement obtenu le pouvoir de cette façon (alors que Pompidou avait laissé cette fâcheuse impression à De Gaulle en lui succédant en 69). En revanche, il coupe d’emblée la possibilité pour un vizir de devenir calife à sa place. En trois coups :

1. il gèle la présidence de l’UMP, rampe de lancement éventuelle pour un candidat, il est bien placé pour le savoir…

2. Il nomme un 1er ministre dont tout le monde finira par oublier le nom avant le 15 août si son rôle reste aussi ténu.

3. Il fera tout pour que la mairie de Paris (ex tremplin chiraquien) reste à Delanoë, sachant qu’un ténor de droite reprenant Lutèce risquerait de lui faire de l’ombre.

On voit donc que le « génie » du président élu le 6 mai dernier tient donc aussi à l’expérience qu’il sait tirer du passé politique récent de la France. Ni « Roi fainéant » à la Chirac, ni sphynx méprisant à la Mitterrand, ni aristocrate moderniste à la Giscard, ni homme du peuple autoritaire et culturellement avant-gardiste à la Pompidou. Ce n’est ainsi pas surprenant que sa référence politique première soit De Gaulle, dont il veut retenir pour sa propre gloire la panoplie d’homme d’action réconciliateur des Français.

Un événement récent, je veux parler de la visite de Cécilia en Libye, rajoute un élément inédit à la complexité de l’édifice politique sarkozien. Mais je laisse Kiki évoquer dans les jours qui viennent ce sujet, sur lequel elle a bien plus d’idées fleuries et percutantes que moi…

RV

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